«Je ne peux pas m’en empêcher!»

Il y a quelques semaines, j’ai fait la connaissance d’un intéressant et passionné professeur d’Université; il m’a parlé de quelques-unes de ses nombreuses activités professionnelles et il finit par m’avouer qu’il travaille 7 jours sur 7 plus de 70 heures par semaine! Il me dit très lucide que s’il effectuait uniquement le travail pour lequel il est salarié, professeur d’université, il ne serait pas du tout en surcharge; il aurait ainsi le temps de pratiquer son sport favori: le tennis.

Je lui demande alors pourquoi il s’engage dans autant d’activités professionnelles supplémentaires en prenant le risque de sacrifier sa santé et sa vie privée, il me répond: « Je ne peux pas m’en empêcher, lorsque j’entends les absurdités qui sont dites sur le thème dont je suis le spécialiste, je me sens obligé d’intervenir! »

Il est intéressant de constater que, parfois, nous en faisons plus que ce qui est attendu ou que ce qui est décrit dans notre cahier des charges officiel. Les valeurs de notre profession, le sens de notre travail nous poussent souvent au delà de nos limites. Un idéal fort conduit très souvent à une surcharge chronique; le Dr. Freudenberger (précurseur américain du burnout dans les années 1970) décrivait le burnout comme « la maladie de l’idéalité ».

Si vous avez un idéal fort, posez-vous la question des priorités de vie que vous souhaitez. Parfois poser des limites à notre passion est un réel deuil à faire mais cela vaut la peine si c’est pour préserver un équilibre de vie serein et sain.

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