Yvan Perrin s’est assez expliqué sur son état de santé!

Pourquoi remet-on autant en doute la santé de Yvan Perrin dans sa candidature au Conseil d’Etat Neuchâtelois? Est-ce que les médias en feraient une si grosse histoire s’il présentait une « simple » atteinte à sa santé physique? Non, probablement qu’un avis médical suffirait pour calmer les esprits et se faire une idée sur la capacité d’assumer le poste de conseiller d’Etat. L’atteinte à l’équilibre psychologique fait peur: voir un homme visiblement engagé et solide disparaître dans une perte de mémoire et de conscience pendant 5 jours sans raison neurologique fait peur.

Le débat ne devrait pas porter sur la faille éventuelle de Yvan Perrin. Il serait intéressant d’analyser en quoi le poste de conseiller d’Etat est-il si surchargé, stressant et usant?

En Suisse, tout employeur a l’obligation d’assurer la protection de la santé des travailleurs selon l’art. 6 de la loi sur le travail. L’ordonnance 3 relative à cette loi précise: «l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer et d’améliorer la protection de la santé et de garantir la santé physique et psychique des travailleurs».

Est-ce un risque acceptable de voir nos élus, au service de la collectivité, sombrer en épuisement professionnel? Faut-il des robots à la mécanique bien huilée pour remplacer nos hommes politiques humains et donc faillibles?

Je m’adresse aux différents acteurs dans ce débat: plutôt que d’exposer la possible vulnérabilité d’un candidat, pourriez-vous exposer ce système politique exécutif si exigeant? Est-ce qu’il serait possible d’alléger et de réorganiser le travail des conseillers d’Etat pour protéger leur santé plutôt que de chercher à élire des supermans!

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